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Logement dans l’Union européenne : la Commission européenne dresse un état des lieux

La Commission européenne a publié le 14 octobre son rapport “Housing in the European Union: Market Developments, Underlying Drivers, and Policies”.
Ce document dresse un panorama complet des dynamiques immobilières dans les 27 États membres, en croisant économie, démographie, finance et politiques publiques.

Selon cette étude :

·         Au cours de la dernière décennie, les prix de l’immobilier dans l’UE ont augmenté en moyenne 10 % plus vite que les revenus, réduisant ainsi l’accessibilité au logement.

·         La croissance des prix est largement liée à une offre de logements insuffisante, freinée par des régulations, la rareté du foncier et la faible productivité du secteur de la construction.

·         Les mesures d’offre, telles que l’investissement dans le logement social, la réforme des réglementations foncières ou l’amélioration des infrastructures, sont plus efficaces pour améliorer l’accessibilité que les mesures de demande (subventions hypothécaires, déductions fiscales), qui tendent à augmenter les prix à long terme.

D’après cette analyse, les réglementations locales et nationales, la fiscalité immobilière et les mesures de soutien à la propriété influencent directement l’accessibilité et doivent être repensées pour équilibrer offre et demande, via des solutions intégrées adaptées à chaque contexte national et régional.

Quant à la Belgique, elle fait partie des pays où le marché du logement reste relativement stable :

·         Depuis 2014, les prix des logements belges ont augmenté plus vite que les revenus, mais moins brutalement que dans d’autres pays, comme le Portugal

·         Le taux de propriété reste élevé (environ 70 %), à mi-chemin entre les pays du nord plus locatifs (Allemagne, Danemark) et ceux de l’est quasi intégralement propriétaires.

·         Le logement social ne représente que 4,2 % du parc, un niveau parmi les plus faibles de l’Union, comparable à l’Espagne ou l’Italie.

·         La fiscalité immobilière belge reste l’une des plus lourdes sur les transactions, tandis que la taxation sur la détention reste modérée – un modèle inverse de celui observé dans les pays nordiques. Cependant, l’étude ne prend probablement pas en compte les récentes réductions des droits d’enregistrement en Flandre et en Wallonie.

·         Le marché locatif est modérément régulé, avec indexation encadrée mais sans plafonnement général, contrairement à l’Allemagne ou à l’Autriche.

 

Pour plus d’informations : Housing in the European Union: Market Developments, Underlying Drivers, and Policies - Economy and Finance (le rapport existe uniquement en anglais).